Le Lauragais, royaume des vents, était propice à l’installation des moulins à vent et l’on pouvait les compter par centaines. A Vieillevigne, dès que l’on quitte l’agglomération en allant vers Gardouch, se trouve sur le plateau (sur la gauche) les vestiges du moulin du village.
Ce moulin a changé de propriétaires à plusieurs reprises jusqu’en 1806 mais, à partir de cette date, la famille Germa en devint propriétaire pour une longue période. La grande corporation des meuniers de Vieillevigne appartenait à cette famille. Après l’interruption du fonctionnement du moulin pendant la guerre 1914-1918, Jean Germa a procédé à une très sérieuse remise en état de l’ouvrage, avec en particulier la réalisation d’un système de régulation de vitesse unique dans la région. Le moulin de Vieillevigne a ainsi repris du service pour de nombreuses années, ce qui a soulagé les habitants qui n’avait plus besoin d’aller moudre au moulin à eau de Gardouch ou aux moulins à vent de Montesquieu.
Avec le progrès, l’énergie éolienne fut abandonnée au profit de l’énergie électrique, plus constante et plus commode. Le moulin à vent de Vieillevigne arrêta ses activités (au même titre que tous les autres) et céda la place au moulin électrique qui fut installé à Villefranche.
Au XIXe, mais surtout au XXe siècle, les moulins à vent ou à eau furent remplacés par les minoteries industrielles.
Source : « Vieillevigne et son passé » de Paul Vila